Bonjour chères clientes, chers clients,
Dans cette première partie, je vous résume mes impressions des marchés sous une forme plus légère et digeste. Pour ceux qui désireront approfondir mon premier texte, je vous invite à lire la lettre financière des faits saillants au 8 août 2023 plus bas dans ce courriel.
Ces dernières semaines, en fait depuis que l’inflation a fait grimper notre facture d’épicerie, et ce tout récemment encore confirmé de plus de 8,3% sur 12 mois, nous sommes inondés de nouvelles en rapport à l’économie et les marchés. J’ajouterai que toutes ces informations nous viennent de différentes sources, phénomène accéléré par l’émergence des réseaux sociaux et leur conduite éhontée pour nous couper l’accès à des sources jadis fiables et familière.
Je vous propose donc en rafale les faits qui m’ont marqué, susceptibles d’impacter votre portefeuille, vos finances ces prochains mois :
- 25% des souscripteurs d’hypothèques aux taux directeurs d’avant 2022 ne se qualifieraient pas dans le contexte actuel. Ça veut donc dire que plusieurs sont à la limite de leur crédit;
- Le ralentissement de l’économie canadienne risque d’être plus douloureux qu’aux États-Unis où les propriétaires de maisons ont un taux fixe sur la durée de l’amortissement de leur hypothèque (30 ans). Les consommateurs américains n’ont pas ralenti leurs dépenses;
- Pour une première fois depuis le début des années 2000 l’épargne est récompensée. Par exemple, les obligations 10 ans du marché É.-U. paient un intérêt d’un peu plus de 4,00%. Ce taux était à 1,5% au début de 2022;
- Au Canada, la lutte à l’inflation va bon train. Fin juin, elle chutait à 2,8%, le plus bas taux depuis mars 2021 et par rapport au mois précédent où elle était à 3,4% et en deçà des attentes à 3,00%.
Et mon mantra pour vous accompagner :
Lors de la grande majorité de mes entretiens avec vous cet été, pour les propriétaires de maisons avec une hypothèque, la question des taux d’intérêt actuels est une préoccupation abordée. À l’autre bout du spectre, les préretraités, retraités qui n’ont plus d’hypothèque, me rappellent les taux qu’ils ont payés entre les années 1990 et 2010 qui oscillaient entre 6 et 10%. Ils sont plus réalistes quant aux taux normalisés qu’on finira bien par retrouver pour un terme d’un an à ± 4%.
Le combat à finir contre l’inflation, la récession éminente qui sera probablement confirmée d’ici l’hiver 2024 permettra à Tiff Macklem, le gouverneur de la Banque du Canada, d’abaisser le taux directeur. Ce moment sera un soulagement pour les emprunteurs et le signal du début d’un nouveau cycle de croissance où les épargnants détenteurs d’obligations réaliseront alors d’importants gains en capital. Mon mantra pour vous, mes amis, pour la fin de la saison estivale :
Rigueur budgétaire et patience, patience!
Amitiés, Charles avec la collaboration de Jonathan, Pierre-Luc, Frédéric, Audrey et Nicolas
En juillet, les investisseurs ont conservé leurs gains récents. Voici un sommaire des faits qui ont orienté les marchés.
- Les actions américaines, canadiennes et mondiales ont connu un nouveau mois positif, l’indice S&P 500 en particulier enregistrant une hausse pour le cinquième mois consécutif. La plupart des secteurs y ont contribué, notamment les banques, les technologies et les métaux.
- Sur les marchés obligataires, les rendements américains et canadiens sont restés stables grâce aux données favorables sur l’inflation.
- Après avoir chuté au premier et au deuxième trimestre, les prix du pétrole ont augmenté pour se fixer à plus de 80 dollars le baril à la fin du mois de juillet, les réductions de production opérées par l’Arabie saoudite et l’OPEP au cours des derniers mois ayant commencé à avoir un impact sur l’offre mondiale.
- La création d’emplois aux États-Unis et au Canada a continué à bien se porter. Au Canada, toutefois, le taux de chômage a augmenté, reflétant une augmentation du nombre de demandeurs d’emploi, alors que le taux est resté stable aux États-Unis. La croissance des salaires au Canada a également ralenti. La Réserve fédérale américaine et la Banque du Canada surveillent toutes deux la croissance du nombre d’emplois et des salaires pour y déceler tout signe d’inflation.
- Dans le but de renforcer les relations commerciales sino-américaines, la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, s’est rendue en Chine pour rencontrer des représentants du gouvernement. Malgré les articles de presse sur le découplage économique depuis le COVID-19, l’interdépendance des deux économies est trop importante pour qu’un découplage à grande échelle puisse se produire.
- La Banque centrale européenne a de nouveau augmenté les taux, de 0,25 % pour atteindre 3,75 %, tandis que la Banque du Japon a apporté un léger ajustement à sa politique monétaire. Il a maintenu l’objectif de 0 % pour son rendement obligataire à 10 ans, mais a élargi la plage autorisée de 0,5 % à 1 %. La Banque du Japon a également augmenté ses prévisions d’inflation de 1,8 % à 2,5 % pour 2023.
- L’IPC américain a augmenté de 0,2 %, soit un peu moins que prévu, ce qui porte l’inflation de base, qui exclut les prix des aliments et de l’énergie, à 4,8 %. Il s’agit d’un résultat positif compte tenu de la sensibilité de toutes les catégories d’actifs au risque de taux d’intérêt plus élevés si l’inflation devait rester trop élevée. Après une pause en juin, la Réserve fédérale a augmenté son taux cible de 0,25 %, pour atteindre 5,25 à 5,5 %, et a déclaré qu’elle continuerait à surveiller les données économiques.
- L’inflation canadienne a reculé à 2,8 %, revenant dans la fourchette de 1 % à 3 % ciblée par la Banque du Canada. Ce recul est dû en grande partie à la baisse des prix de l’essence, malgré que les prix des aliments et des loyers restent très élevés. La Banque du Canada a augmenté les taux d’intérêt à 5 %, soit le taux le plus élevé depuis 2001. Sa décision a été motivée par la conjoncture plus forte que prévu, la résilience du marché de l’emploi et la vigueur continue de la demande des consommateurs.
Bien qu’il puisse y avoir encore quelques hausses mineures, les taux d’intérêt sont probablement proches de leur maximum, à condition que l’inflation ne s’inverse pas. La question consiste alors à savoir combien de temps les taux resteront à des niveaux historiquement élevés. L’inflation devrait rester supérieure à la cible de 2 % fixée par la Banque du Canada jusqu’en 2025, ce qui indique qu’il ne sera probablement pas nécessaire de réduire les taux dans l’immédiat au Canada. Si les effets différés de la hausse des taux commencent à avoir une incidence sur l’économie, il pourrait être nécessaire d’abaisser les taux plus tôt que prévu.
Quelle que soit la position que nous occupons dans le cycle du marché, il est important d’adopter une méthode d’investissement disciplinée et de rester concentré sur ses objectifs à long terme. Cette stratégie vous permet de ne pas vous laisser influencer par vos émotions en matière d’investissement, généralement en achetant à prix élevé et en vendant à prix bas, comme le font de nombreux investisseurs. Le suivi et la révision continus de votre portefeuille permettent également de s’assurer que celui-ci reste sur la bonne voie. La diversification des investissements réduit également le risque.